Santé
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le… BIO !

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le… BIO !

YEPS Créé par YEP’S

Trois lettres seulement et pourtant le bio fait couler beaucoup d’encre et tourner de nombreuses langues. Qui n’a pas entendu dans son entourage le célèbre : « T’inquiète pas, c’est bio ! ». Mais ça veut dire quoi « bio » ? Que recouvre précisément ce terme ? Quelles garanties le bio apporte-t-il ? Est-ce forcément bon pour la planète ? YEP’S vous donne quelques clés de compréhension.

Aux origines du bio : les dates clés de l’agriculture biologique

Pour faire simple et en quelques mots, le bio désigne un mode de production et de transformation qui intègre le respect de l’environnement et de la protection du climat, le respect de la biodiversité, le respect de la santé humaine et le respect du bien-être animal.

Aujourd’hui, sur les étals des marchés et dans les assiettes des consommateurs, le bio s’est clairement fait sa place. Mais le chemin a sans doute été plus long que vous l’imaginez. Savez-vous que l’histoire du bio remonte déjà à 100 ans ? Un siècle pour changer les mentalités, développer de nouvelles idées, produire autrement…

Alors si vous ne devez retenir que 4 dates clés :

  • Les années 1920 : des agronomes, agriculteurs, médecins et consommateurs pensent une nouvelle forme de production agricole basée sur des principes éthiques et écologiques jusqu’à la naissance d’un courant appelé la biodynamie, fondé sur les idées du philosophe autrichien Rudolf Steiner et développé grâce aux thèses du biochimiste et agronome allemand Erhenfried Pfeiffer.
  • 1972 : en France, les différentes associations du mouvement rédigent les premiers cahiers des charges pour définir les pratiques de l’agriculture biologique.
  • 1980 : dans le cadre de la loi d’orientation agricole, le gouvernement reconnaît l’existence d’une agriculture n’utilisant pas de produits chimiques, ni pesticides de synthèse, qui prendra le nom d’agriculture biologique en mars 1985.
  • 1991 : adoption d’une réglementation sur le bio à l’échelle européenne.

Un produit bio, qu’est-ce que c’est ?

Plutôt qu’une longue liste de critères détaillant les obligations de l’agriculture bio, intéressons-nous aux convictions et aux valeurs portées par les femmes et les hommes qui s’impliquent dans cette voie. Derrière le bio, ce sont des milliers d’acteurs qui choisissent de nous nourrir autrement et s’engagent pour la santé humaine, la préservation de l’environnement, le bien-être animal…

Pour proposer des produits sains aux consommateurs, l’agriculture bio bannit les produits chimiques (engrais et pesticides) pour lutter contre les maladies, les insectes, les ravageurs, les mauvaises herbes… et met en œuvre des méthodes alternatives pour produire tout préservant la qualité de l’eau et des sols :

  • des semences sélectionnées pour leur résistance,
  • la rotation des cultures,
  • le travail du sol et le désherbage thermique,
  • le biocontrôle : les coccinelles pour manger les pucerons ou les phéromones pour empêcher les accouplements de papillons dont les chenilles sont un des principaux ravageurs pour les vergers.

Cet éventail de solutions permet d’offrir des produits de meilleure qualité pour le consommateur, de préserver la santé des agriculteurs, et de protéger la planète et la biodiversité.

Le bien-être animal est tout aussi essentiel en agriculture bio et se traduit très concrètement dans les élevages avec :

  • une densité limitée d’animaux,
  • une nourriture bio,
  • des bâtiments spacieux, bien éclairés et bien aérés,
  • des espaces extérieurs,
  • le refus de la souffrance animale…

En bout de chaîne, le bio garantit aux consommateurs un produit naturel et authentique qui diminue le risque de développer des maladies graves comme des cancers. En effet, si le produit bio est transformé, les professionnels :

  • ont accès à un nombre très réduit d’additifs
  • ne peuvent pas utiliser de colorants et arômes chimiques de synthèse, ni d’exhausteurs de goût,
  • n’ont pas le droit de recourir aux traitements ionisants.

Consommer bio apporte donc des garanties pour notre santé et pour la santé de notre Terre ! Pour vous y retrouver, cherchez sur les produits le label bio européen, également appelé Eurofeuille, qui certifie la conformité à la règlementation européenne en matière d’agriculture biologique.

Le trio gagnant : bio, local et de saison

Manger bio c’est bien, mais ça ne suffit pas. Il faut aussi penser local et de saison car ça n’a aucun sens :

  • d’acheter des kiwis bio en provenance du Chili qui ont fait des milliers de kilomètres,
  • d’acheter au mois de mars des fraises bio qui ont été produites dans des serres surchauffées.

Une alimentation bonne pour notre santé et bonne pour la planète doit donc être bio mais également être locale et de saison. Bio, local et de saison, le trio gagnant évidemment ! Alors pour remplir votre frigo, direction les marchés et les fermes bio autour de chez vous. Les produits bio sont souvent un peu plus chers que les produits traditionnels, mais grâce aux circuits courts la différence n’est pas très élevée voire nulle. Il arrive même qu’ils soient moins chers que les aliments non bio en circuit conventionnel. Et même avec des produits bio, locaux et de saison, veillez à l’équilibre alimentaire de vos repas en suivant les recommandations nutritionnelles.

Envie d’en apprendre davantage sur la filière bio dans la région ? Découvrez ici des ressources précieuses : https://www.bio-centre.org