Comment protéger votre santé mentale sur les réseaux sociaux ?
22 % des 18-24 ans affirment avoir déjà été victimes de cyber-harcèlement*. Si c’est votre cas, vous pouvez briser votre isolement en ayant recours à des centres d’accueil où vous serez écouté et accompagné sans être jugé. Car en la matière, il ne faut surtout pas hésiter à en parler.
Harcèlement sur les réseaux sociaux : une réalité qui pousse à l’isolement
Il s’appelait Quentin. En à peine deux heures, cet adolescent a été victime d’un chantage à la webcam et sous la pression a fini par mettre fin à ses jours en octobre dernier… Les jeunes comme Quentin, harcelés via les réseaux sociaux sont encore bien trop nombreux dans notre pays. D’ailleurs selon Santé publique France, en 2022 : « les passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur se maintiennent à des niveaux élevés, comparables (pour les 11-14 ans) voire supérieurs (pour les 15-17 ans et les 18-24 ans) à ceux observés début 2021« . Cette tendance comporte des facteurs multiples et complexes, liés en particulier à une atmosphère excessivement anxiogène, entre réchauffement climatique, pandémie et retour de la guerre en Europe. Alors, comment y faire face ?
Dialoguer sans jugement, c’est possible à Tours
Il existe des lieux un peu partout en France où les jeunes peuvent échanger avec des professionnels à leur écoute, et ce, sans jugement. C’est le cas notamment, à Tours, au centre Oreste, où une douzaine de soignants suivent des jeunes de 14 à 18 ans, venus de tout le département d’Indre-et-Loire.
Que ce soit pour des troubles anxieux, des épisodes psychotiques, des troubles du comportement ou alimentaires, en particulier, s’ils sont dus au harcèlement, vous y êtes les bienvenus et surtout vous y êtes accompagnés avec bienveillance.
Vous pouvez bénéficier de séances individuelles, participer à des ateliers collectifs centrés sur l’art, le cinéma ou encore les jeux vidéo. Car, ici, les jeux vidéos ne sont pas diabolisés, tout comme les réseaux sociaux.
Le jeu vidéo, en particulier, se révèle souvent très utile aux soins. Il permet d’établir une relation entre le patient et le thérapeute et peut constituer au-delà, un véritable atout pour l’équilibre mental.
Ne restez pas seul : parlez-en avec des professionnels ou des personnes de confiance
Le plus important en cas de cyberharcèlement est de ne pas rester dans son coin. Comme l’explique le docteur Xavier Angibault, psychiatre du centre Oreste : « « Il faut trouver quelqu’un de confiance, ça peut être une amie, un grand frère, un prof, une infirmière scolaire, un psy », sur lequel s’appuyer ou à qui se confier.
Outre ce centre à Tours, il existe en Centre-Val de Loire des Maisons des ados, généralement au moins une dans chaque département. Certaines, comme celle d’Orléans, disposent d’équipes mobiles pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer.
Elles sont accessibles sans rendez-vous et de manière anonyme. Et, ces structures accueillent et conseillent les jeunes de 11 à 21 ans. Alors, n’hésitez pas, vous pouvez les contacter.
En dernier recours, si vous avez des pensées suicidaires, appelez le 3114 ou l’un des numéros recommandés par le ministère de la Santé et des Solidarités.
*Sondage de l’institut CSA, 2022www