Body positive, un état d’esprit pour apprendre à s’aimer
Les images se suivent et se ressemblent. Sur les réseaux sociaux, le culte de la perfection est bien souvent érigé en maître. Sans compter les (trop) nombreuses injonctions de la société. Et pourtant, nous sommes uniques : notre corps, notre personnalité, notre histoire. Une prise de recul s’avère nécessaire et salutaire pour cultiver le « body positive ».
YEP’S vous guide dans cette forme bienveillante d’acception de son corps pour reprendre confiance en vous !
Le « body positive », c’est quoi ?
S’il était un slogan, il serait celui-ci : « Stop aux diktats physiques et au culte de la perfection ! ». Le body positive fait référence à un mouvement social en faveur de l’acceptation et de l’appréciation de tous les types de corps humains.
Car les diktats ont la vie dure : d’après une étude britannique menée sur 10 0000 jeunes (10-15 ans), 40% des filles qui utilisent régulièrement les réseaux sociaux présentent des signes de mal-être, de dépression, des troubles du sommeil ainsi qu’une mauvaise image corporelle. Une autre étude canadienne souligne que les femmes se sentent plus mal à propos de leur apparence après avoir regardé les profils de femmes qu’elles perçoivent comme plus attrayantes qu’elles.
Bref, tout l’enjeu du mouvement « body positive » est d’apprendre à déconstruire les normes associées à la beauté, en allant à l’encontre des discours normatifs. Et ainsi préserver notre santé mentale et physique.
Le « body positive », pourquoi ?
De nombreuses voix s’élèvent pour porter cet enjeu de santé publique. Le body positive aide à développer sa résistance. Notamment face à la culture des régimes qui nous bombarde de recettes miracles pour répondre à des critères de beauté.
« Il s’agit d’apprendre à contester ce que nous voyons dans les médias et les réseaux sociaux, afin de cultiver notre santé mentale », souligne ainsi Emily Lauren Dick, activiste de l’image du corps et auteure de Body Positive : A guide to loving Your Body.
Quels conseils pour cultiver l’esprit « body positive » ?
Premier conseil : faites le tri dans les comptes que vous suivez sur les réseaux sociaux. Allez plutôt voir du côté de l’influenceuse Orléanaise Ely Killeuse , une jeune maman décomplexée qui donne des tas de conseils pour s’accepter. Ou de la journaliste britannique Danae qui tourne en dérision les filtres artificiels qui déforment la réalité. Si vous voulez être inspiré par des influenceuses plus militantes, parcourez le compte de la mannequin et influenceuse Clémentine Desseaux. Elle démontre, images à l’appui, que les modèles de tout âge, silhouette ont leur place dans l’industrie de la mode.
Parce que les injonctions ne concernent pas que les femmes, jetez un œil sur le compte The Every Man Project, il casse les codes de la beauté masculine avec conviction. « J’ai commencé à réaliser que la perfection et la beauté sont subjectives. (…) La plupart d’entre nous ont été programmés pour vivre ce cycle de haine de soi dès le bac à sable », témoigne celui qui l’anime, Tarik Carroll, artiste, photographe body positive américain.
Enfin, n’hésitez pas à parler à un professionnel. Chacun peut en avoir besoin à un moment donné de son parcours. Cela peut aider tout un chacun. « Aujourd’hui on a le droit de dire que ça ne va pas : aller voir un psy c’est aussi pour aller mieux. Ce n’est pas être fou », rappelle Vanessa Lalo, psychologue clinicienne spécialisée dans les jeux vidéo, les pratiques numériques et leurs impacts (cognitifs, sociétaux, éducatifs et culturels). Dans la région le dispositif MonPsy existe pour être aidé financièrement dans cette démarche. Bref, cultivons le body positive sans complexe !